

Nouvelle stratégie apportant rigueur, durabilité et passion à l’engagement avec le secteur de la mode
En tissant un lien plus étroit entre gestion active et engagement ciblé au niveau du portefeuille, la nouvelle stratégie, Fashion Engagement Equities de Robeco, crée un style attractif pour les investisseurs passionnés par plus de durabilité dans la mode.
Résumé
- La mode est une industrie notoirement peu durable
- Il faut élargir le rôle de l'engagement pour stimuler la durabilité
- Tisser un lien étroit entre les investissements et l’engagement crée un mix attractif pour les investisseurs
La nouvelle stratégie Fashion Engagement Equities de Robeco vise à investir dans l’avenir de la mode. Pour une équipe composée à la fois de professionnels de l’investissement et de l’engagement, cela signifie investir dans des titres de haute qualité tout en incitant les entreprises du secteur de la mode à adopter des pratiques plus durables.
Ce ne sera pas tâche facile, car les chiffres de la mode en matière de pollution de l’eau, de l’air et du sol sont loin d’être flatteurs. Dans de nombreuses régions, l’industrie est également confrontée à des problèmes liés aux droits des travailleurs et aux salaires. Pour les cyniques, rendre la mode plus durable revient à chercher une aiguille dans une botte de foin. Néanmoins, les membres de l’équipe sont convaincus qu’ils peuvent apporter un changement durable au moyen d’une approche pionnière.
Les chiffres de la mode en matière de pollution de l’eau, de l’air et du sol sont loin d’être flatteurs
« Nous avons de grandes ambitions et pour les réaliser, il faut des tactiques plus audacieuses. Au lieu de suivre la convention selon laquelle le dialogue actionnarial a lieu après l’investissement, nous l’intégrons dès le départ. Les spécialistes de l’engagement apportent leur contribution à la construction de portefeuilles, tandis que l’équipe d’investissement oriente le programme d’engagement et les dialogues avec les entreprises. »
L’intensification de la collaboration dans la sélection des titres et la construction de portefeuilles n’est qu’une des caractéristiques de la nouvelle approche ; l’engagement à 100 % du portefeuille en est une autre. « Alors que l’engagement traditionnel ne couvre qu’une fraction des titres d’un portefeuille, nous visons à dialoguer avec chaque entreprise. Des interactions ciblées et fréquentes avec la direction des entreprises et des experts en durabilité devraient permettre la prise de mesures accélérées sur les principaux défis en matière de durabilité, d’une manière que ne peuvent pas faire les activités d’actionnariat actif plus généralisées. »
Alors que l’engagement traditionnel ne couvre qu’une fraction des titres d’un portefeuille, nous visons à dialoguer avec chaque entreprise
« Nous pensons également que nos efforts peuvent créer un effet de domino entre les entreprises investies et leurs partenaires en amont et en aval de la chaîne d’approvisionnement. »
L’architecture de la réussite
L'engagement est un élément essentiel du mandat mais comme pour les rendements des investissements, les résultats ne peuvent pas être garantis. L’équipe affirme que cette réalité a façonné la conception du processus d’engagement qui repose sur une recherche solide, une application cohérente et une personnalisation afin de créer un programme ambitieux mais réalisable pour les entreprises sur toute la période d’investissement.
« Notre cadre d’engagement propriétaire guide le processus. Chaque cas d’engagement s’appuie sur des recherches sectorielles en matière de durabilité, des profils d’entreprise approfondis, un riche historique d’engagement ainsi que sur des indicateurs de performance en matière d’ODD, de biodiversité et de climat de Robeco. Cela a permis de focaliser l’engagement sur cinq défis clés en matière de durabilité – travail décent, maîtrise des ressources naturelles, modèles circulaires, gestion des parties prenantes, gouvernance et politiques – qui sont tous essentiels pour assurer un avenir durable à la mode. »
Dans la pratique, cela peut signifier encourager la réduction de l’utilisation d’eau douce et de pesticides pour les cultures, faire pression sur les fabricants pour qu’ils respectent les salaires et les droits des travailleurs, inciter les marques à améliorer la transparence sur les matériaux d’origine, ou encourager les détaillants à introduire des modèles d’entreprise circulaires qui réduisent les déchets.
Bien que les éléments du processus soient les mêmes, cela ne signifie pas que les entreprises sont traitées sur un pied d’égalité. L’équipe explique que cela est nécessaire étant donné que « les entreprises sont confrontées à une myriade de contraintes uniques, notamment l’accès aux ressources financières, au savoir-faire et à la technologie en fonction de leur situation géographique ou de leur position dans la chaîne d’approvisionnement. » En tenant compte de cela, ils adaptent les attentes en matière d’engagement en fonction du niveau initial d’intégration de la durabilité par les entreprises.
Figure 1 - Un concept d’engagement rigoureux déployé à travers les positions détenues par la stratégie

Source: Robeco
Quel est notre plan « D » ?
Les engagements dureront généralement cinq ans et seront considérés comme réussis si les entreprises atteignent trois des cinq objectifs de durabilité. Mais la durabilité n’est pas un processus « bon du premier coup ». Une conclusion réussie du processus permet aux entreprises candidates de passer à une catégorie d’engagement plus stricte avec des objectifs de durabilité plus élevés.
En outre, des étapes intermédiaires ont été fixées afin de maintenir le progrès sur la bonne voie et d’augmenter la probabilité de résultats positifs. « Si les entreprises ne répondent pas aux demandes de reporting ou peinent à atteindre leurs objectifs, cela indique la nécessité d’une collaboration plus étroite », expliquent-ils.
Ils ont également intégré un scénario de désinvestissement dans la conception de la stratégie, mais soulignent qu’il s’agit d’un outil de dernier recours lorsque les entreprises font de l’obstruction et que les progrès sont improbables. « Nous sommes convaincus que l’exécution du « plan D » sera rarement nécessaire dans la pratique, sur la base de nos critères de sélection. Il s’agit d’une stratégie à forte conviction qui intègre une analyse fondamentale rigoureuse et des recherches sur la durabilité ; nous sélectionnons des titres qui présentent des opportunités de croissance et de durabilité. »
Il s’agit d’une stratégie à forte conviction qui intègre une analyse fondamentale rigoureuse et des recherches sur la durabilité ; nous sélectionnons des titres qui présentent des opportunités de croissance et de durabilité
L’équipe explique que l’objectif est de travailler avec les entreprises pour les aider à atteindre ce potentiel de durabilité, ce qui devrait également contribuer à réduire les risques et à soutenir la valeur actionnariale à long terme.
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Engagement plus
En plus de l’engagement, les exclusions et l’intégration des critères ESG sont également utilisées pour améliorer la durabilité globale de la stratégie. Mais l’équipe insiste sur le fait que ces autres outils œuvreront de concert avec l’engagement. « Nous ne cherchons pas à ce que les entreprises atteignent un score ESG préétabli. Nous visons un changement sur des critères de matérialité qui profitent non seulement à la société et à l’environnement, mais aussi à leurs bénéfices. Cela signifie qu’il faut faciliter les progrès vers des salaires décents pour les travailleurs des régions vulnérables, recycler davantage les produits en fin de vie et mettre en place des politiques qui incluent des KPI de durabilité liés à la rémunération des dirigeants. »
Le cadre ODD de Robeco est également utilisé pour évaluer la performance des positions face aux défis critiques du monde réel. L’objectif est de voir au moins un tiers des positions accomplir des progrès positifs dans la réalisation des ODD.
L’équipe estime qu’il sera de plus en plus nécessaire de mesurer les progrès en matière d’engagement afin de se prémunir contre le greenwashing et de se conformer à des réglementations plus strictes. « Comme nous anticipons le changement, nous collaborons avec une équipe d’experts internes en durabilité afin de créer un cadre d’attribution de l’impact qui nous permettra de quantifier et de mesurer l’efficacité de nos engagements. »
Effet d’amplification
Mais une seule stratégie avec 40 à 50 positions suffit-elle à assurer la durabilité d’une industrie mondiale pesant près de trois billions de dollars ? Tout en reconnaissant l’énormité de la tâche, l’équipe estime que les engagements peuvent s’étendre bien au-delà des différentes entreprises investies. « Nous investissons et nous nous engageons auprès de grandes entreprises cotées en bourse qui disposent de ressources, de réseaux et d’une influence sur leurs chaînes d’approvisionnement. Modifier leurs pratiques en matière de durabilité devrait également avoir un impact sur les acteurs qui gravitent autour d’elles. »
« En plus des efforts d’engagement avec les entreprises, nous collaborons également avec des coalitions d’investisseurs, ce qui devrait contribuer à amplifier nos demandes et à intensifier la pression de l’industrie d’une manière qu’aucune stratégie ne pourrait jamais faire. »