La lutte contre l’esclavage moderne fait la une du rapport sur l’Actionnariat actif du quatrième trimestre

Peu de questions peuvent susciter autant d’émotion que celle de l’esclavage moderne, que l’on trouve encore dans des secteurs tels que le textile ou la pêche, principalement dans les marchés émergents. De nombreuses entreprises respectables ne sont même pas conscientes de son existence dans leurs chaînes d’approvisionnement de plus en plus complexes et mondialisées.

Dans une interview figurant en tête du rapport, Yumi Fujita explique comment ce nouveau thème de dialogue actionnarial de l’équipe se concentre sur le renforcement de l’efficacité des entreprises dans l’identification et la gestion des risques liés à l’esclavage moderne dans leurs chaînes d’approvisionnement. Elle explique également les attentes de Robeco en termes de mesures de remédiation et de prévention lorsqu’il est question d’exploitation du travail humain.

La biodiversité reste un thème central pour Robeco, mais il ne peut pas être abordé de manière isolée. Un an après son lancement en douceur, l’initiative collaborative Nature Action 100 a officiellement commencé à mener un dialogue actionnarial avec 100 des entreprises les plus influentes afin de stopper et d’inverser la perte de biodiversité.

Alors que Robeco mène un dialogue actionnarial dans les secteurs des produits chimiques, des biens de consommation de base et de consommation cyclique au nom de l’initiative, Laura Bosch décrit les attentes fondamentales à l’égard des entreprises, notamment les engagements publics en faveur de la nature, les objectifs fondés sur la science et les structures de gouvernance solides visant à minimiser les impacts sur la biodiversité.

Promouvoir la neutralité carbone d’ici 2050 pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris est un autre thème central qui a connu quelques succès ces dernières années. Alors que les premiers dialogues actionnariaux sous le thème « neutralité carbone » de 2020 touchent à leur fin, Sylvia van Waveren revient sur les progrès accomplis par les entreprises au cours des trois dernières années.

Et si les premiers cas ont été clôturés, le dialogue actionnarial en faveur du climat reste un thème récurrent (baptisé « evergreen »), qui incite les entreprises à adopter des stratégies de décarbonation plus fortes afin de garantir la viabilité et la compétitivité à long terme de leurs modèles opérationnels.

Le thème « Pratiques responsables en matière de rémunération des dirigeants », qui traite de la question épineuse et apparemment sans fin de la rémunération excessive des dirigeants, touche à sa fin. Michiel van Esch explique comment les dialogues actionnariaux axés sur l’amélioration de la structure, de la supervision et des systèmes d’incitation qui sous-tendent la rémunération des dirigeants ont livré divers résultats positifs.

Enfin, la gouvernance d’entreprise dans les entreprises publiques reste un sujet complexe, mais il gagne en importance à mesure que le rôle de ces entreprises s’accroît sur les marchés mondiaux. En tirant les leçons des scandales passés et en s’inspirant de normes de référence telles que les lignes directrices de l’OCDE sur la gouvernance des entreprises publiques, Diana Trif explique comment nous nous engageons à garantir des systèmes de gouvernance solides et responsables. 

« Des implications sociales de la transition énergétique, présentées au troisième trimestre, aux risques sociaux qui se cachent derrière les modèles de chaîne d’approvisionnement de plus en plus complexes et opaques, le concept de justice sociale s’est imposé comme un principe directeur lorsqu’il est question de durabilité », déclare Carola van Lamoen, Responsable de l’investissement durable chez Robeco.

« La toile complexe des chaînes d’approvisionnement mondiales d’aujourd’hui fait qu’il est difficile pour les entreprises de voir et de traiter non seulement les préoccupations environnementales, telles que la perte de biodiversité, mais aussi les droits de l’Homme. Notre nouveau thème s’adresse aux entreprises des secteurs de l’alimentation et de la distribution, de l’exploitation minière, de la technologie et de l’automobile pour tenter d’améliorer leur efficacité en matière d’identification et de gestion des risques liés à l’esclavage moderne. »

« Nous sommes également restés actifs dans le domaine de l’environnement. Dans un premier temps, les 100 entreprises ciblées par ce qui constitue à ce jour le plus grand effort de dialogue collaboratif au monde en matière de biodiversité ont reçu une lettre décrivant six actions nécessaires pour protéger et restaurer la nature. En nous appuyant sur ces demandes communes, nous sommes impatients de démarrer les dialogues actionnariaux que nous mènerons au nom de cette collaboration. »

« En attendant, nous réfléchissons aux réalisations accomplies dans le cadre du thème récurrent de la « neutralité carbone », qui s’adresse à certaines des entreprises les plus émettrices de notre portefeuille. Nous avons constaté des progrès importants dans les secteurs de l’acier et du ciment, tels que des plans de décarbonation de plus en plus détaillés et des stratégies de dépenses d’investissement alignées, ainsi que quelques déceptions dans d’autres secteurs. »

« À l’horizon 2024, nous avons pour objectif de consolider notre attention sur des thèmes clés, tels que les droits de l’Homme, le changement climatique, la biodiversité et la gouvernance d’entreprise, de manière à avoir une nouvelle année fructueuse en matière d’Actionnariat actif. »